Naissance et contexte historique
- Date de naissance : 3880 (120 EC), 52 ans après la destruction du Second Temple.
- Sa naissance coïncida avec la mort de Rabbi Akiva, soulignant, selon la tradition, la continuité de la chaîne des justes : « Un Tsadik ne quitte pas ce monde sans qu’un autre apparaisse ».
- Il est issu d’une lignée prestigieuse :
Formation et maîtres
Rabbi fut éduqué dans une période tumultueuse pour le peuple juif, mais il reçut une instruction de certains des plus grands sages de son temps, notamment :
Leadership et mission
- Titre : Nassi (chef du Sanhédrin et leader spirituel de son époque).
- Surnommé le « septième jour » (comparé au Chabbat), car son leadership apporta calme et prospérité au peuple juif.
- Maintint de bonnes relations avec les autorités romaines, notamment avec l’empereur Antonin, ce qui permit de garantir une certaine tranquillité aux Juifs.
Contribution majeure : La rédaction de la Mishna
- Rabbi consacra sa vie à la compilation et à l’organisation de la Mishna, une œuvre monumentale regroupant les enseignements oraux des sages. Elle est divisée en six ordres (Sedarim) :
- Zeraïm – Lois agricoles et bénédictions.
- Moëd – Lois des fêtes.
- Nachim – Lois relatives au mariage et aux relations familiales.
- Nezikin – Lois civiles et criminelles.
- Kodachim – Lois des sacrifices et du Temple.
- Tahorot – Lois de pureté rituelle.
Résidences
- Rabbi vécut à Beit Shéarim, où il dirigea ses travaux d’enseignement et de compilation.
- À la fin de sa vie, en raison de sa santé fragile, il s’installa à Tsipori, où il demeura 17 ans et acheva son œuvre.
Famille
- Rabbi avait trois fils :
- Rabban Gamliel, son successeur en tant que Nassi.
- Rabbi Shimon, surnommé « Hakham » (sage).
- Rabbi Yaabets, qui selon la tradition, entra vivant au Gan Eden.
- Deux filles :
- L’une mariée à Ben Elassa.
- L’autre, épouse du petit-fils de Rabbi Tarfon.
Héritage
Rabbi Yehouda HaNassi est vénéré comme un géant spirituel et intellectuel. Sa compilation de la Mishna a servi de base au Talmud et reste au cœur de l’étude juive à ce jour. Sa vie incarne le pont entre l’ère des Tanaïm et celle des Amoraïm.