Premier couple, géniteur de l’humanité (génèse 1,26-30)

D. aurait créé un être à sa propre image, bénéficiant de la fertilité et du pouvoir de domination sur les autres êtres vivants (1,27-30).
La création de l’homme (ha-adam) suit celle du ciel et de la terre, et D. le façonne d’abord à partir de la poussière terrestre, (ha-adamah), puis lui insuffle la vie par les narines. Il est finalement placé dans le jardin d’Éden pour s’en occuper.

D. l’autorise à manger de tous les arbres qui s’y trouvent, à l’exception de l’arbre de la connaissance (du bien et du mal), sous peine de devenir mortel.

Pour qu’il se sente moins seul, D. lui donne les animaux pour compagnons, et Adam les nomme les uns après les autres, sans pouvoir trouver de complétude à leur près. Se rendant compte qu’« il n’est pas bon que l’homme soit isolé » (génèse 2,18), D. le plonge en une profonde torpeur, se saisit de l’une de ses côtes et en modèle une femme afin qu’elle soit « une aide digne de lui ». 
Adam est satisfait de ce qui est « une chair de [sa] ma chair »(2,24), et, dit le récit biblique, ils étaient nus et n’en éprouvaient aucune honte, jusqu’à ce que le serpent tentateur ne vînt tenter Eve afin de lui faire goûter au fruit de l’arbre défendu.
Après en avoir mangé, elle en offre à son époux, le couple découvre la nudité, et, voulant se dissimuler au regard divin, entreprend de se confectionner des pagnes avec des feuilles de figuier.

Interpellé par D. et confronté à sa désobéissance, l’homme accuse sa femme qui, elle, met en cause le serpent.

La punition divine les frappe tous trois:

– le serpent est condamné à ramper sur le ventre et à se nourrir de poussière,
– l’homme à travailler pour obtenir son pain « à la sueur de son visage »,
– la femme à «enfanter dans la douleur» (3,14-19),

jusqu’à ce qu’ils retournent tous deux à la poussière dont l’homme était issu. C’est à partir du verset 20 que le récit biblique informe que l’homme appela sa femme Havah (Ève), la mère de tous les vivants. Devenus comme les autres êtres vivants, «connaissant le bien et le mal » (3,22), et ayant perdu l’immortalité, le couple est expulsé du jardin d’Éden, dont D. fait garder par des chérubins portant une épée flamboyante, postés devant l’arbre de vie. Ève donna ensuite naissance à Caïn et Abel, puis à Seth pour compenser la mort d’Abel, après que son frère l’eut assassiné.
Selon Genèse Rabba 8,5,20, D. aurait consulté les anges avant d’achever la création de l’homme; certains l’encouragèrent pour ses vertus potentielles, tandis que d’autres tentèrent de l’en dissuader pour sa propension au mal. Tous les anges durent s’incliner devant lui.

Les sages interprètent le verset 27 (« à sa propre image »), comme l’indication d’un être à la fois mâle et femelle, créé au premier jour de Tichri.
Mais lors de la création de l’univers, tout ce qui était créé avait préséance sur ce qui l’avait précédé (genèse rabba 19,4), ainsi Adam et 
Ève furent-ils créés les derniers, afin de dominer la création et toutes les créatures (nombres rabba 12,4). Ils furent créés adultes accomplis, à l’âge de vingt ans (genèse rabba 14,7), de même que tous les éléments de l’univers(lune, soleil et étoiles) furent créés en état d’achèvement (nombres rabba 12,8).

Considérations rabbiniques sur Adam et Ève

La poussière d’Adam fut rassemblé, de toutes les parties du monde.

Un simple homme fut créé, pour montrer que détruire une vie humaine équivaut à détruire un monde entier, et que préserver une vie équivaut à préserver un monde entier, afin qu’aucun homme ne dise jamais à un autre: «Mon père était supérieur au tien! »

La grandeur de D. fut établie par ce qui suit: si un être humain utilise un coin pour estamper des pièces de monnaie, elles se ressemblent toutes; cependant lorsque D. estampe les hommes dans le coin (qui a servi pour) d’Adam, chacun d’eux est un peu différent. Ainsi, tous ont le droit de dire « Le monde a été créé pour moi! »

Adam fut créé à partir de la terre, et Eve à partir d’Adam; mais ensuite ce sera à l’image de D. seulement – pas d’homme sans femme, de femme sans homme, ni rien sans présence divine-. 
Un hérétique dit à Rabban Gamaliel: « Ton D. est un voleur, n’est-il pas écrit qu,il fit s’endormir Adam et lui vola ensuite une de ses côtes ? ». 
La fille de Gamaliel répondit promptement à l’hérétique qu’elle allait appeler la police car des voleurs avaient dérobé un pot en argent dans la maison et en avaient laissé un en or à sa place.

« je n’aurais rien contre de tels voleurs dans ma maison! » dit l’hérétique, à qui la fille de Gamaliel répondit: « Alors pourquoi critiquer notre D.? S’il a pris une côte à Adam, ce n’était que pour l’enrichir d’une compagne! »

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